Secrétariat à la jeunesse - Gouvernement du Québec

Intégrer sur le marché de l’emploi les jeunes en difficulté et les jeunes ni en emploi, ni aux études, ni en formation

Le passage des études au travail est l’une des plus importantes étapes que doivent franchir les jeunes pour acquérir une pleine autonomie.

Les jeunes en difficulté

La plupart des jeunes franchissent cette étape avec succès et surmontent des obstacles qui ne s’avèrent que momentanés. Certains jeunes éprouvent cependant des difficultés persistantes qui les empêchent de s’intégrer dans le marché du travail.

Ces jeunes se retrouvent parfois dans des situations de marginalisation plus ou moins grandes, parfois à l’aide financière de dernier recours ou dans une situation en porte-à-faux lorsqu’ils sont ni en emploi, ni aux études, ni en formation.

En 2014-2015, 182 500 jeunes n'étaient ni en emploi ni aux études ni en formation (NEEF). Dans ce groupe, nous retrouvons la plupart des 62 530 jeunes adultes de moins de 30 ans bénéficiant d'une aide financière de dernier recours (figure 10).

Figure 10Répartition des NEEF et des adultes prestataires d'aide financière de dernier recours ayant moins de 30 ans


Version accessible de la figure 10

Aider à s’intégrer sur le marché du travail

On doit aider ces jeunes à vaincre les problèmes auxquels ils sont confrontés, car l’intégration dans le marché du travail constitue souvent le meilleur moyen de régler ces problèmes à leur source. L’obtention et le maintien d’un emploi réduisent les risques de pauvreté et d’exclusion. Il faut donc apporter un soutien particulier aux jeunes ayant connu des environnements instables ou à ceux qui n’ont pas terminé leur diplôme d’études secondaires ou d’études professionnelles.

Le contexte démographique actuel favorise les initiatives visant à intégrer dans le marché de l’emploi les jeunes en difficulté. La demande de main-d’œuvre est forte, et ces jeunes ont le potentiel nécessaire pour répondre aux besoins du marché.

L’intégration dans le marché de l’emploi des jeunes en difficulté représente un moyen privilégié pour les sortir de la pauvreté et de l’exclusion. Elle permet également de répondre à certains besoins du marché du travail.

Pour cette raison, la Politique québécoise de la jeunesse 2030 comprend l’objectif spécifique suivant :

  • soutenir l’intégration dans le marché de l’emploi des jeunes en difficulté ainsi que des jeunes ni en emploi, ni aux études, ni en formation.

Le Plan d’action gouvernemental pour la solidarité et l’inclusion sociale et l’adéquation formation-emploi

Le Québec doit faire face aux phénomènes du vieillissement démographique et de la rareté grandissante de main-d’œuvre qualifiée. Il sera essentiel de relever ce défi démographique et économique afin d’assurer une plus grande prospérité. La réponse aux besoins de main-d’œuvre viendra en bonne partie des jeunes.

Plan d’action gouvernemental pour la solidarité et l’inclusion sociale

L’emploi constitue l’un des meilleurs moyens pour permettre aux personnes de sortir de la pauvreté de façon durable et d’améliorer leur niveau de vie. Il constitue également un facteur important d’inclusion sociale.

C’est ainsi que le Plan d’action gouvernemental pour la solidarité et l’inclusion sociale 2010-2015, s’inscrivant dans le cadre de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, a notamment comme orientation de valoriser le travail et de favoriser l’autonomie des personnes.

Ainsi, l’incitation au travail constitue un outil efficace de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, et les actions gouvernementales visent, à cet égard, à rendre le travail plus attrayant et plus payant pour les personnes à faible revenu et à offrir les services et les mesures nécessaires aux personnes qui en ont besoin pour faciliter leur épanouissement personnel et leur intégration au marché du travail.

Dans l’optique de favoriser l’intégration en emploi du plus grand nombre, les actions gouvernementales visent notamment la formation – et en particulier une formation visant à répondre aux besoins du marché du travail – et l’intégration socioprofessionnelle des personnes immigrantes.

Si l’emploi demeure le moyen le plus efficace pour lutter contre l’exclusion économique, la formation et l’éducation des jeunes représentent des préalables essentiels pour augmenter leurs chances d’accéder au marché du travail. À cet égard, il va sans dire que la lutte contre le décrochage scolaire et le renforcement de la persévérance scolaire figurent au rang des priorités et constituent une contribution directe à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

L’adéquation formation-emploi

L’un des principaux défis que le Québec aura à relever dans les prochaines années sera de former une main-d’œuvre compétente apte à répondre aux besoins du marché du travail.

C’est ainsi que depuis quelques années, des démarches gouvernementales sont en cours pour améliorer l’adéquation entre la formation et les besoins du marché du travail. Ces démarches misent notamment sur l’information concernant le marché du travail et les besoins des entreprises, l’offre de stages en entreprises et une collaboration optimale de l’ensemble des intervenants, dont la Commission des partenaires du marché du travail.

Mise à jour : 4 avril 2016

Mise en ligne : 30 mars 2016