Le Plan d’action jeunesse 2021-2024 est le deuxième qui découle de la Politique jeunesse, lancée en 2016.
Celle-ci représente le cadre de référence qui guide l’action gouvernementale en matière de jeunesse, jusqu’en 2030, afin d’assurer une continuité dans les interventions et des effets plus structurants sur le long terme.
Le Plan d’action poursuit et renforce le soutien aux jeunes déployé par la Stratégie d’action jeunesse 2016-2021. Il a pour objectif d’accompagner les jeunes de 15 à 29 ans1 dans leur parcours vers l’autonomie en leur offrant des milieux stimulants, sains et sécuritaires et en les soutenant dans leurs apprentissages et leur projet de vie.
Chaque génération fait face à des enjeux qui lui sont propres. Aux mutations démographiques s’ajoutent d’autres transformations majeures, qui présentent des défis pour les jeunes d’aujourd’hui et pour la société en général. L’accélération du rythme des changements climatiques et technologiques, notamment, a une incidence sur tous les segments de la population et dans tous les domaines, que ce soit l’emploi, l’entrepreneuriat, l’environnement, la culture, l’éducation, la santé ou la citoyenneté, qui constituent les sept axes d’intervention du présent Plan d’action.
Celui-ci est le reflet d’un vaste exercice de consultation et de travaux d’analyse, réalisés depuis l’automne 2019, qui ont permis de confirmer la pertinence des orientations de la Politique jeunesse ainsi que d’identifier de nouveaux enjeux prioritaires pour les jeunes et des actions à mettre en place pour y répondre.
Afin de demeurer en phase avec les besoins prioritaires des jeunes et de tenir compte de l’évolution de certains enjeux qui ont pris de l’ampleur, le présent Plan d’action complète et réorganise les objectifs de la Politique jeunesse.
Le gouvernement a décidé d'intensifier les actions en faveur de l’environnement et de la culture. C’est pourquoi le Plan d’action jeunesse 2021-2024 en fait des axes d’intervention distincts et qu’il ajoute des objectifs en la matière.
Par ailleurs, le présent Plan d’action regroupe certains objectifs de la Politique jeunesse dont les visées sont intimement liées et en propose de nouveaux :
Le Plan d'action est ainsi constitué de 21 objectifs2 répartis dans sept axes d’intervention. Il prévoit le financement d’initiatives concrètes qui participent à l’atteinte de chacun de ces objectifs. Ces mesures s’inscrivent en cohérence avec les priorités gouvernementales et en complémentarité avec les actions des ministères et organismes, dans le respect de leur mission. Ainsi, le Plan d’action n’englobe pas l’ensemble des services gouvernementaux destinés aux jeunes (ex. : les services éducatifs ou de santé des réseaux).
Le Plan présente d'abord les mesures transversales, soit les actions qui touchent l’ensemble des axes d’intervention. Viennent ensuite, pour chacun des sept axes d’intervention :
Des pictogrammes ont été ajoutés pour désigner les initiatives qui visent l’atteinte d’objectifs s’inscrivant dans plus d’un axe d’intervention.
Les principaux mécanismes de gouvernance qui assurent la coordination de l'action gouvernementale en matière de jeunesse, de même que son suivi et son évaluation, sont présentés à la fin du document.
Les travaux d’élaboration du Plan d’action ont été réalisés dans le contexte particulier de la pandémie de la COVID-19. Bien qu’il s’agisse d’un événement en apparence conjoncturel, ce contexte représente une occasion de changements majeurs, au Québec, comme ailleurs dans le monde. Il rappelle aussi l’importance, pour le gouvernement, d’agir en vue de soutenir les jeunes, particulièrement en période de crise, que celle-ci soit sanitaire, climatique, économique ou autre.
Les jeunes font partie des groupes les plus affectés par les répercussions psychologiques de la pandémie et des diverses mesures pour y faire face, de même que par les bouleversements dans les milieux scolaires et du travail, notamment.
Certains sondages ont montré qu’en période de confinement, les jeunes étaient, en proportion, plus nombreux à rapporter une santé mentale passable ou mauvaise qu’en temps normal. Une enquête de Statistique Canada a révélé qu’au postsecondaire, une majorité d’étudiantes et étudiants québécois de moins de 35 ans appréhendaient que leur rendement scolaire soit affecté en raison de la pandémie et que près du tiers craignaient être incapables de retourner à l’école.
Les jeunes ne constituent cependant pas un groupe homogène, et il en va de même des effets de la pandémie sur eux. Cette situation de crise sans précédent a par ailleurs confirmé l’engagement des jeunes dans la société. En tant qu’agentes et agents de changement, les jeunes artistes, athlètes, bénévoles, environnementalistes, élèves, travailleuses et travailleurs ou entrepreneures et entrepreneurs ont contribué à la recherche de solutions novatrices et se sont portés volontaires pour offrir des services essentiels (santé et services sociaux, commerces de détail, livraison, etc.). Ils ont également soutenu leurs proches (parents, grands-parents, voisins, etc.) de diverses manières.
La Politique jeunesse peut toutefois étendre son rayon d’action aux 12-35 ans pour avoir une visée préventive ou pour soutenir certaines transitions particulières.
Voir l'annexe 1.
Source : Institut national de santé publique du Québec (2021). Sondages sur les attitudes et comportements des adultes québécois, 9 février 2021.
Source : Données compilées par la Chaire-réseau de recherche sur la jeunesse du Québec à partir
de l’Enquête sur la population active de Statistique Canada. Dans LONGO, M. E. et BOURDON, S. (2020). Emploi et formation des jeunes durant la pandémie, Options politiques.
Source : Université de Sherbrooke (2021). Enquête menée par l’Université de Sherbrooke sur la santé psychologique des 12 à 25 ans – faits saillants et pistes d’action.
Mise en ligne : 13 juin 2021