Pourquoi la citoyenneté est-elle une priorité jeunesse?
La participation citoyenne est un pilier du fonctionnement d’un système démocratique. Les bénéfices qui y sont associés sont nombreux et perdurent tout au long de la vie : bien-être psychologique, développement des compétences personnelles et des habiletés sociales (coopération, tolérance, ouverture aux autres), etc. Compte tenu de ces bienfaits, il importe d’agir tôt auprès des jeunes, d’autant plus que des enjeux associés à leur implication persistent :
Si les jeunes s’engagent de multiples façons dans leur communauté, notamment dans des actions bénévoles, leur taux de participation électorale demeure en diminution. L’univers numérique dans lequel ils baignent offre de nouvelles possibilités d’engagement citoyen, mais il entraine aussi des défis. Face à la quantité d’informations accessibles, à la multiplication des fausses nouvelles et à la polarisation des opinions, il peut être difficile, pour les jeunes, de s’y retrouver, ce qui représente un frein à la participation citoyenne. C’est pourquoi il faut soutenir le développement de la pensée critique et l’engagement civique des jeunes, notamment en leur transmettant des connaissances sur la société québécoise et sur ses institutions.
Les jeunes ont plus de difficulté à démêler les sources d’information fiables et non fiables que leurs aînés, notamment en raison de leur exposition à un grand nombre de références de toutes provenances.
Difficulté à distinguer les sources fiables des sources non fiables selon l’âge des personnes répondantes (réponses « Très en accord » et « Assez en accord »)1 :
Les 18-34 ans : 60,4 %
Les 35-54 ans : 51,2 %
Les 55 ans et plus : 53,3 %
La baisse de la participation électorale chez les jeunes représente une tendance dans l’ensemble des pays industrialisés. Les jeunes tendent à moins voter que les électrices et électeurs plus âgés (effet de cycle de vie), mais ils le font également en moins grand nombre que ceux des générations précédentes (effet générationnel). Par ailleurs, les jeunes femmes ont généralement un taux de participation plus élevé que les hommes de leur âge.
Les jeunes s’impliquent pour des enjeux qui les interpellent. Nombre d’entre eux sont mobilisés pour l’environnement ou prennent part à des mouvements pour la justice économique et sociale, comme #MoiAussi, Idle No More et Black Lives Matter. La persistance et l’ampleur de ces enjeux confortent l’importance de soutenir davantage les actions
qui favorisent des relations égalitaires, ainsi que le dialogue intergénérationnel et interculturel, des éléments essentiels pour contribuer à assurer un vivre-ensemble harmonieux.
Ce sont les jeunes qui, tôt ou tard, occuperont des postes décisionnels et qui feront des choix importants pour notre société. Malgré les progrès
réalisés, depuis quelques années, les efforts doivent être poursuivis pour faciliter l’accès des jeunes aux lieux décisionnels et préparer la relève.
Présence des jeunes dans les lieux décisionnels et consultatifs au Québec4 :
En 2018, les jeunes représentaient une proportion importante des membres des conseils d’administration des chambres de commerce (24 %, dont 50,3 % étaient des femmes, et 49,7 %, des hommes).
Ils occupaient 5,6 % des sièges dans les conseils d’administration des sociétés d’État (dont 60 % étaient des femmes, et 40 %, des hommes).