La jeunesse se distingue des autres groupes d’âge par un état de santé physique généralement bon. Toutefois, en ce qui concerne la santé mentale, certains jeunes peuvent être particulièrement vulnérables.
Plusieurs indicateurs révèlent des fragilités d’ordre psychologique, telles que les troubles anxieux, les troubles de l’humeur et les problèmes de dépendance. Des troubles de l’alimentation, telles l’anorexie et la boulimie, sont également rapportés. Les troubles mentaux de l’âge adulte commencent souvent durant l’enfance ou l’adolescence.
Ces problèmes de santé mentale peuvent avoir des conséquences sur la santé physique des jeunes et sur leur bien-être, sur leur productivité au travail et aux études, sur leurs relations avec leurs amis et leur famille et parfois sur leur vie elle-même.
Les problèmes de santé mentale sont liés à plusieurs facteurs.
Parmi les facteurs de risque, on relève les caractéristiques individuelles, telles que l’hérédité, et les phénomènes sociaux comme la pauvreté, la toxicomanie, la stigmatisation, la violence et l’isolement social et communautaire.
Les facteurs de protection principalement reconnus sont le renforcement de l’estime de soi, la résilience, la participation à la société et l’intégration dans le milieu social.
La réponse aux problèmes de santé mentale se heurte à des préjugés et à des tabous, plus encore que pour la santé physique.
La question de la santé mentale reste encore privée et ne fait pas l’objet de discussions en raison, notamment, de certaines normes sociales et de l’isolement des personnes touchées.
Les hommes sont généralement moins susceptibles de consulter un professionnel ou une professionnelle de la santé que les femmes pour apporter une solution à des problèmes reliés aux émotions et à la santé mentale. Ce phénomène illustre bien le poids des normes culturelles dans le traitement des maladies mentales.
L’affaiblissement de ces préjugés et de ces tabous suppose un environnement culturel plus ouvert aux problèmes de santé mentale.
Les questions liées à la santé mentale sont peu abordées dans notre société. Cela se répercute sur les jeunes touchés par de tels problèmes, plusieurs n’ayant pas le réflexe de demander l’aide dont ils ont besoin.
Il faut aider les jeunes à exprimer leurs malaises et à demander de l’aide et du soutien pour y répondre. On peut y parvenir en agissant sur l’environnement culturel et en faisant en sorte que les problèmes de santé mentale soient moins stigmatisés.
Une santé mentale équilibrée est essentielle au maintien d’un bon état de santé global ainsi qu’au bien-être des personnes.
Pour cette raison, la Politique québécoise de la jeunesse 2030 comprend les objectifs spécifiques suivants :
Mise en ligne : 30 mars 2016