C’est durant la période de la jeunesse que sont le plus souvent adoptées des habitudes néfastes pour la santé qui auront, à terme, des effets graves sur les plans physique, social et psychologique. Les jeunes sont également parfois enclins à des comportements dangereux dont les conséquences peuvent être très graves.
L’adoption de comportements sains et sécuritaires tout au long de la vie passe donc par leur promotion auprès des jeunes.
L’un de ces comportements sains à promouvoir est celui d’un mode de vie sans tabac. Pour la plupart des gens qui en sont touchés, le tabagisme a débuté durant la période de la jeunesse.
Le tabagisme est la première cause de décès évitables au Québec, comme dans l’ensemble du monde. Le tabagisme est également la cause directe de nombreuses maladies chroniques.
Le phénomène de la consommation excessive d’alcool est en émergence et il est plus fréquent chez les 18 à 35 ans. Il est lié à d’autres comportements à risque pour la santé et se définit comme une consommation égale ou supérieure à cinq verres pour les hommes et à quatre verres chez les femmes au cours d’une occasion donnée, au moins une fois par mois.
Depuis une dizaine d’années, on constate chez les jeunes une augmentation de la consommation excessive d’alcool, bien qu’accompagnée d’une diminution de la consommation régulière.
La consommation excessive d’alcool représente de grands risques pour la santé. De plus, elle est souvent associée à la conduite automobile dangereuse, à la délinquance, à la prise de drogues ainsi qu’aux relations sexuelles non protégées.
En ce qui concerne les drogues, c’est le cannabis qui demeure la substance la plus consommée. On observe également une certaine consommation de médicaments à des fins non médicales, ces médicaments constituant des substituts à plusieurs drogues.
Les boissons énergisantes font l’objet d’une mise en marché massive. Elles sont facilement accessibles en tout temps et à un prix abordable. Elles contiennent beaucoup de sucre, des quantités de caféine supérieures à l’apport quotidien maximal recommandé pour les jeunes ainsi que des substances stimulantes dont on ne connaît pas encore tous les effets possibles.
En 2010 et 2011, un jeune du secondaire sur dix consommait des boissons énergisantes tous les jours, sept adolescents et adolescentes et neuf étudiants et étudiantes de niveau collégial sur dix en consommaient régulièrement et trois jeunes sur cinq en consommaient deux fois ou plus par mois.
L’adoption par les jeunes de comportements sexuels sains et sécuritaires constitue un autre enjeu majeur.
En l’absence de tels comportements, alors qu’ils traversent une période d’intenses apprentissages, les jeunes risquent d’être confrontés à des problèmes importants. On fait notamment référence aux grossesses non planifiées, aux agressions sexuelles, à la violence dans les relations amoureuses et aux infections transmises sexuellement et par le sang.
Grâce à des politiques publiques, il est possible d’inciter les jeunes à diminuer leurs comportements à risque ainsi que de réduire les conséquences de ces comportements sur leur santé et leur bien-être.
On y parvient en insistant sur la prévention et en investissant dans la promotion de comportements sains. Il faut porter une attention particulière aux jeunes les plus fragilisés devant les comportements et les habitudes néfastes et éviter de les stigmatiser. On fait notamment référence aux jeunes des milieux défavorisés et aux jeunes touchés par des problèmes de santé mentale.
Les comportements à risque compromettent l’état de santé global ainsi que le bien-être des personnes.
Pour cette raison, la Politique québécoise de la jeunesse 2030 comprend les objectifs spécifiques suivants :
Bien que l'état de santé de la population québécoise se soit globalement amélioré au cours des dernières décennies, plusieurs problèmes évitables sont toujours persistants. La prévalence des maladies chroniques et des problèmes de santé mentale représentent un important fardeau, en particulier dans le contexte du vieillissement de la population.
Afin de maintenir et d'améliorer la santé et la qualité de vie de la population, le gouvernement dévoilera bientôt la Politique gouvernementale de prévention en santé. Cette politique vise à améliorer l'état de santé et la qualité de vie de la population et à réduire les inégalités sociales de santé en agissant sur l’acquisition des capacités, l'aménagement des communautés, l'amélioration des conditions de vie et le renforcement de la prévention.
Le tabagisme constitue la principale cause évitable de mortalité. Les décès qu'il provoque sont essentiellement dus aux nombreuses maladies chroniques dont il est un des principaux facteurs de risque.
Des gains appréciables ont été réalisés depuis 1998, année d'adoption de la Loi sur le tabac. Cependant, le rythme de réduction du tabagisme a ralenti depuis 2006. D'autre part, de nouvelles réalités viennent s'ajouter au portrait du tabagisme, soit la présence de nombreux produits aromatisés mis en marché par l'industrie du tabac, touchant particulièrement les jeunes, ainsi que la popularité de nouveaux produits, tels que la cigarette électronique.
L'Assemblée nationale du Québec a adopté, en 2015, la Loi visant à renforcer la lutte contre le tabagisme. Avec cette nouvelle loi, le gouvernement poursuit la lutte engagée contre le tabagisme en mettant en œuvre des mesures qui visent notamment à mieux protéger les jeunes des dangers de la fumée de tabac dans l’environnement et des dangers reliés à la dépendance au tabac et en leur rendant les produits moins accessibles et moins attrayants.
De manière générale, les mesures visent la « dénormalisation » des produits du tabac et du tabagisme, afin de réduire la propension des jeunes à s'initier au tabac.
Mise à jour : 4 avril 2016
Mise en ligne : 30 mars 2016