Le ministre de la Culture et des Communications, ministre responsable de le jeunesse et ministre responsable de la région de l’Abitibi-Témiscamingue et de la région de l’Outaouais, Mathieu Lacombe, ainsi que son adjoint parlementaire, Samuel Poulin, sont fiers de remettre les prix Reconnaissance jeunesse 2023 aux 10 personnes lauréates.
Voici le nom des personnes récompensées :
« L’humain en premier » : voilà l’intention qui guide les actions de Geneviève Antonius-Boileau, peu importe la sphère d’activité dans laquelle elle s’investit. Et les domaines sont nombreux à profiter du profond humanisme et des vastes compétences de la femme de 34 ans! Artiste professionnelle talentueuse, Geneviève Antonius-Boileau a fondé et dirige l’organisme de création en arts vivants Temps publics, en plus d’occuper le poste de directrice générale des Associés bénévoles qualifiés au service des jeunes. Comme autre réalisation marquante, elle a mis sur pied le projet d’économie sociale Espace Tétro Coop, un lieu de rassemblement culturel et communautaire. Elle siège en outre à plusieurs conseils d’administration. Dynamique et engagée dans son milieu de vie, la jeune mère travaille également sans relâche à créer des occasions de rencontres entre les citoyens et les citoyennes de tous âges, par l’intermédiaire de fêtes ou d’événements de sensibilisation, ainsi qu’à bâtir des collaborations solides entre des organismes de son quartier, Tétreaultville, au bénéfice des jeunes et des familles. Sans contredit, Geneviève Antonius-Boileau exerce une influence extrêmement positive sur sa communauté : sa créativité et sa détermination étant toujours mises au service de la coopération, de la solidarité et de la justice sociale.
Étudiante en médecine à l’Université de Montréal, Lorena Alexandra Mija se passionne pour la promotion de la santé de la peau. Rassembleuse et déterminée, la future médecin possède des habiletés remarquables pour mobiliser autant ses pairs que les organisations et la population autour de projets originaux et inspirants, au vaste potentiel de rayonnement. Pour la saison estivale 2023, elle a mis sur pied, en collaboration avec la Ville de Montréal, le projet FPS à MTL, consistant en l’installation de distributeurs de crème solaire dans des parcs montréalais, accompagnée d’une campagne de sensibilisation sur les dangers des rayons UV. Entre autres réalisations, elle a également dirigé la rédaction d’un livre pour sensibiliser les enfants de 6 à 9 ans aux effets néfastes des rayons du soleil, même lorsqu’ils ont la peau foncée de nature. Ce livre sera accessible en ligne en versions française et anglaise à plus de 100 écoles primaires partout au Canada, et ce, gratuitement. Lorena Alexandra Mija est aussi à l’origine de Dans ma peau, une initiative visant à amener les jeunes à s’interroger sur la valorisation excessive d’un modèle unique de beauté et à les informer sur l’importance de la santé cutanée. Quelque 1200 élèves du secondaire ont assisté aux conférences présentées dans 5 villes québécoises par plus de 60 étudiantes et étudiants en médecine.
Pour surmonter les embûches, il faut de la persévérance et beaucoup de courage. Emmanuelle Nadeau l’a bien compris. Ses réussites, elle les doit essentiellement à sa détermination indéfectible. L’adolescence de celle qui est devenue un modèle de ténacité n’a pourtant pas été de tout repos : milieu familial difficile, séjours en famille d’accueil et en centre de réadaptation, drogue et prostitution. Mais, grâce à sa force intérieure et aux efforts constants investis dans sa démarche de rétablissement, avec le soutien du Carrefour jeunesse-emploi d’Arthabaska, elle est parvenue à vaincre ses difficultés personnelles et sociales. Sa volonté d’accéder à un meilleur avenir s’est d’abord concrétisée par l’obtention de son diplôme d’études secondaires en 2021. La jeune femme de Victoriaville s’est par la suite inscrite au collégial en Technologie de l’architecture, programme qu’elle poursuit aujourd’hui. En parallèle, elle a entrepris des procédures judiciaires contre ses proxénètes. Véritable source d’inspiration, Emmanuelle Nadeau n’hésite pas à conter son histoire pour sensibiliser la population, notamment les jeunes femmes, à l’exploitation sexuelle et à ses conséquences. Sa combativité, à la fois dans sa progression scolaire et sur le plan personnel, a tout pour susciter l’admiration.
Jimmy-Angel Bossum brille par son engagement remarquable et son leadership indéniable. Bon communicateur, il se pose en véritable modèle pour les membres des communautés autochtones, notamment auprès des jeunes. En 2023, il s’est particulièrement démarqué en organisant la marche Ka Mamuhitunanuatsh Meshkanu (Le chemin qui rassemble). Ce projet, finaliste en 2022 au prix Demain le Québec de la Fondation David-Suzuki, a offert la chance à des Pekuakamiulnuatsh de 18 à 35 ans de vivre une expérience inusitée. Raquettes aux pieds, les jeunes ont parcouru pas moins de 92 kilomètres en seulement 4 jours pour reprendre contact avec leur culture et leur territoire. La préservation et la transmission culturelle sont au cœur de l’action de Jimmy-Angel Bossum, dont l’engagement vise aussi à insuffler l’envie aux jeunes autochtones de se montrer fières et fiers de leurs cultures. En plus de siéger à plusieurs comités et d’être coordonnateur de projets au Réseau jeunesse Premières Nations, le jeune Innu de Mashteuiatsh, qui vit aujourd’hui à Wendake, a participé notamment à la consultation jeunesse Ni puamunan (Nos rêves) et au Grand Rassemblement des partenaires jeunesse autochtones en 2022, ainsi qu’au Sommet jeunesse Premières Nations 2023.
Tout au long de son parcours scolaire, Pascal Bureau n’a jamais ménagé les efforts. Doté d’une persévérance à toute épreuve, il s’est donné les moyens de surmonter un à un les obstacles qui se sont dressés devant lui, à commencer par ses troubles d’apprentissage (dyslexie, dysorthographie et troubles de traitement auditif et du langage), qui lui ont fait prendre du retard dans son cheminement à l’école primaire. Grâce aux outils informatiques mis à sa disposition, le jeune garçon d’alors a pu progresser dans ses apprentissages. Son expérience a même bénéficié à d’autres enfants par la suite. Mais, vers la fin du primaire, se sont ajoutés de nouveaux défis importants : anxiété, démotivation et faible estime de soi. Néanmoins, il n’a pas baissé les bras, malgré une interruption de quelques années pour travailler en usine. Aujourd’hui dans la vingtaine, avec des responsabilités familiales, cet exemple formidable de persévérance et de détermination poursuit l’objectif de terminer sa 5e année du secondaire à l’école des adultes, tout en travaillant les fins de semaine. Même s’il fait toujours face à de nombreux défis, l’homme que Pascal Bureau est devenu n’a pas perdu de son optimiste et continue de croire en ses capacités de réussir.
Laurence Caron-Castonguay se décrit comme une personne « colorée et pétillante, qui conçoit son existence comme une performance artistique quotidienne ». Les jeunes que cette personne aux multiples talents côtoie dans son travail d’intervention ajouteraient sûrement à ces qualités une bienveillance réconfortante et une immense ouverture aux autres. Artiste transdisciplinaire, Laurence Caron-Castonguay met, depuis 2019, sa créativité et son originalité au service du bien-être des jeunes, notamment celles et ceux fréquentant le local L’Accès de Gris-Québec, organisme dont la mission est de promouvoir une vision positive des personnes de la diversité sexuelle et de la pluralité des genres par l’éducation, la formation, la sensibilisation et le soutien. Laurence Caron-Castonguay a entre autres animé plusieurs activités d’arts visuels, organisé une journée de démystification des identités de genre, donné plus d’une trentaine d’ateliers sur la diversité sexuelle auprès d’élèves du primaire et du secondaire, ainsi que, comme responsable de la vie associative, coordonné une marche en groupe lors de la Fête Arc-en-ciel de Québec. La personnalité à la fois sensible, charismatique et distinctive de Laurence Caron-Castonguay contribue à la création de liens forts avec les jeunes, pour qui cette personne représente un formidable modèle de confiance en soi.
Étoile montante en éthique de l’intelligence artificielle, Ravy Por accumule de nombreuses réalisations, notamment la fondation de Héros de chez nous, en 2018. Par l’intermédiaire de cet organisme à but non lucratif, elle poursuit, à titre de présidente bénévole, la mission de valoriser et de démocratiser l’éducation technologique auprès des jeunes de 12 à 25 ans. Cette mathématicienne inspirante a entre autres participé à la création de la websérie éducative Pause-techno IA : les métiers du futur, offerte gratuitement sur les plateformes Télé-Québec en classe et TFO Idéllo. À travers ses actions, Ravy Por contribue significativement à l’émergence d’une nouvelle génération d’innovatrices et d’innovateurs ainsi que d’une main-d’œuvre spécialisée. Elle travaille d’ailleurs actuellement à l’organisation d’une tournée à la grandeur du Québec pour aller à la rencontre de 55 000 étudiantes et étudiants, afin de cultiver ou de faire naître chez eux un intérêt pour les métiers de l’avenir, liés aux technologies. En plus de son engagement envers Héros de chez nous, Ravy Por est notamment directrice générale du Centre d’excellence en intelligence artificielle et en technologies émergentes à KPMG. Fait à noter : elle a été la première membre âgée de moins de 35 ans à avoir siégé au conseil d’administration de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Intervenante à la Zone jeunesse du YMCA Centre-ville, à Montréal, Stéphanie Godbout est profondément engagée auprès des personnes nouvellement arrivées et fait preuve d’une très grande sensibilité dans son accompagnement pour une intégration réussie de celles-ci dans la société québécoise. Elle s’assure qu’elles sont bien outillées pour cheminer dans le processus d’immigration, tout en les amenant à la découverte de leur nouvel environnement et de la culture locale à l’occasion d’activités ludiques et d’échanges culturels. Grâce à ses actions et à son ouverture, Stéphanie Godbout exerce une excellente influence sur ces jeunes, qui l’apprécient beaucoup, de même que sur ses collègues, dans son milieu de travail. Elle est à l’écoute, demeure dynamique dans son approche et offre une présence rassurante pour ces jeunes en pleine adaptation à leur nouveau milieu de vie. Il ne fait pas de doute que l’engagement de cette intervenante remarquable a un effet extrêmement positif sur leur bien-être et leur avenir.
Depuis plus de 20 ans, Nathalie Poiré vise à améliorer l’employabilité de jeunes de sa région. L’intervenante et directrice générale adjointe d’Impact Emploi de L’Érable, à Plessisville, aide ces jeunes à surmonter les obstacles qui pourraient nuire à leur recherche d’emploi, comme les difficultés à se loger, les problèmes de santé ou financiers, ou encore d’ordre judiciaire, tout en les soutenant dans leur cheminement personnel. La clé de son succès? Sa profonde et sincère empathie, sa grande disponibilité et sa vaste connaissance du milieu. Notamment titulaire d’une formation en entrepreneuriat et membre de nombreux comités, l’intervenante a créé et mis en place, il y a plusieurs années, le programme Connexions, qui a permis à des dizaines de jeunes adultes de réaliser des objectifs de formation ou de travail qu’elles et ils croyaient inatteignables. Reconnue pour son bon jugement, son dévouement et son attitude positive, Nathalie Poiré constitue en outre une excellente porte-parole des jeunes auprès des instances locales. Grâce à sa détermination et à son habileté à toujours trouver des solutions, cette grande altruiste a contribué de manière remarquable à améliorer la qualité de vie de ses jeunes concitoyennes et concitoyens et leur estime personnelle.
Au cours des dernières années, Sabrina Awashish Soucy s’est grandement investie dans le développement des jeunes Atikamekw. Cette conseillère aux communications du Conseil de la Nation Atikamekw a mené des dossiers majeurs afin d’accroître l’influence des jeunes dans leur communauté et au-delà. Avec autant d’enthousiasme que de rigueur, elle a participé à la relance du Sommet Jeunesse Atikamekw, dont elle assume toujours la coordination, 6 éditions plus tard. Elle a aussi organisé les consultations nationales de la jeunesse Atikamekw en 2019-2020, en vue notamment de l’élaboration d’une stratégie jeunesse. Le déploiement de cette dernière, lancée en 2021, est assuré par le Secrétariat à la Jeunesse Atikamekw, projet mobilisateur et ambitieux que Sabrina Awashish Soucy a coordonné de A à Z. La jeune mère se dit particulièrement fière d’avoir contribué à la création de cette structure permanente qui répond aux besoins des jeunes Atikamekw et, surtout, qui leur donne une voix dans la Nation. Dotée d’un sens du dévouement exceptionnel, Sabrina Awashish Soucy se pose en pionnière grâce à sa participation active dans l’établissement de bases visant à favoriser le plein épanouissement des jeunes de sa collectivité.
Mise à jour : 31 mai 2023
Mise en ligne : 31 mai 2023